L’étanchéité à l’air est une conséquence de l’évolution de la façon de construire.
Cela consiste à limiter les infiltrations parasites d’air frais à l’intérieur du bâti dont l'intérêt principal est de diminuer la consommation énergétique des bâtiments en rendant l'enveloppe moins fuyante (entre 10 et 30 % de moins).
C’est également la minimisation (ou la disparition) des courants d’air incontrôlés et des sensations de paroi froides qui poussent souvent à augmenter les thermostats, mais aussi une meilleure efficacité des systèmes de ventilation (les flux d’air sont contrôlés), une meilleure conservation du bâti et un air intérieur plus sain (pathologies liées aux phénomènes de condensation dans les parois), et enfin une meilleure isolation phonique.
Le principe fondamental pour assurer une bonne étanchéité est de réaliser une peau étanche et continue.
En plan comme en coupe, on doit pouvoir dessiner cette peau sans discontinuité. Ainsi, chaque liaison entre composant donnera lieu à une analyse et la mise en place d'une solution pour assurer la continuité de l'étanchéité à l'air.
Cette mission commence obligatoirement par une réflexion sur la manière dont va être assurée l’étanchéité à l’air du bâtiment.
Pour être efficace il convient de définir un programme d’étanchéité à l’air dès la phase de conception et jusqu’à la réception, avec une mise en œuvre adapté à chaque système constructif et suivant les types de matériaux employés.
Il existe à disposition de nombreux produits et matériels adaptés : films, joints, enduits, bandes adhésives spécifiques, ect sont des éléments à employer.
Tous les corps d’états étant concernés.
Elles sont principalement localisées au niveau des liaisons des façades et planchers, des menuiseries extérieures, des équipements électriques.
La présence de ces fuites génère des flux d’air traversant non maîtrisés qui viennent en supplément du renouvellement d’air spécifique dû au système de ventilation.
Ces flux d’air induisent une augmentation du besoin de chauffage, de l’ordre de 10% pour des systèmes de ventilation simple flux et de 25%, voire plus, pour des systèmes double flux s’ils ne sont pas installés sur des constructions étanches.
Les fuites sont généralement diffuses mais il en suffit de peu pour dégrader considérablement les performances énergétiques du bâti.